Nouveau DPE : vers une baisse des locations en 2022 ?

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) permet depuis 2006 de mesurer la performance énergétique d’un logement. Pour ce faire, il attribue une étiquette allant de A à G pour les biens les plus énergivores. La loi Climat se base aujourd’hui sur cette échelle de cotation pour interdire progressivement certaines étiquettes (notamment F et G) sur le marché de la location comme de la transaction. 4,8 millions de logements sont actuellement concernés. 

4,8 millions de logements à rénover pour la location  

Les limites ont été posées, d’ici 2025, l’ensemble des biens en location classés G seront interdits sur le marché et en 2034 ceux répertoriés F le seront également. Si le constat est sans appel, une problématique demeure : ces passoires thermiques concernent actuellement plus de 4,8 millions de logements, soit un nombre important de résidences à rénover.  

Un nombre important de biens énergivores à la vente 

Pour les propriétaires dans l’impossibilité financière de rénover leur bien, l’unique solution revient à retirer le logement énergivore du marché locatif. C’est pourquoi l’offre des passoires thermiques est actuellement décuplée et va même jusqu’à en bouleverser le secteur de la transaction. Faute de pouvoir réaliser à temps les travaux requis, les propriétaires se tournent aujourd’hui vers la vente de leur patrimoine. 

Ce phénomène prend davantage d’ampleur dans les grandes villes avec un nombre de passoires thermiques proposées à la vente qui ne cesse de croître. On estime cette augmentation à 72 % dans la ville de Paris, de 70 % à Nantes ou encore de 74 % à Rennes. 

Le prix des passoires thermiques en chute libre 

Face à ce nombre exponentiel d’offres, les prix des logements les plus énergivores commencent à chuter. On considère au niveau national qu’un bien classé A est aujourd’hui 11 % plus cher qu’un bien classé F et les disparités sont encore plus importantes selon les villes. À Brest par exemple, un appartement classé F se vendra en moyenne 57 % moins cher qu’un appartement classé A. 

Des aides à la rénovation proposées par l’État 

Pour lutter contre ce phénomène, le gouvernement propose son soutien aux bailleurs désireux d’entreprendre les travaux de rénovation énergétique nécessaires. Disponible depuis peu, le programme FranceRénov’ accompagne votre projet sur une plateforme unique pour l’ensemble de vos travaux de réhabilitation ou de rénovation énergétique. 

Selon votre profil, il est également possible de bénéficier du financement de certains travaux grâce à « MaPrimeRénov »

Le compromis entre rénovation énergétique et rentabilité 

Un grand nombre de bailleurs sont aujourd’hui frileux à l’idée d’entreprendre les travaux de rénovation énergétique nécessaires. Pourtant, ces derniers permettraient sur le long terme une importante valorisation du logement. Plus-value à la revente, réduction de l’impact environnemental ou allègement des factures d’énergie, les bénéfices de ces travaux sont réels. 

Reste à savoir au bout de combien de temps les propriétaires pourront tirer profit des travaux entrepris.  

Alexandre Lamarche – Groupe Serenity

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