Logements performants : une priorité pour 9 acquéreurs sur 10

Selon un sondage réalisé par OpinionWay pour le groupe SeLoger, en février dernier, les acheteurs immobiliers sont de plus en plus attentifs aux performances énergétiques des logements. Si le score du diagnostic de performance énergétique (DPE) est aujourd’hui déterminant pour concrétiser un acte d’achat, il l’est aussi avant de visiter un bien, et même avant de louer.

Etat des lieux des logements énergivores en France

Le 20 septembre dernier, le commissariat général au développement durable publiait un document de travail intitulé « Le parc de logements par classe de consommation énergétique ». Bien que les données utilisées datent de 2018, elles nous permettent d’en apprendre un peu plus sur la répartition des résidences principales selon leur performance énergétique. Ainsi « 1,9 million de logements (6,6 % du parc) seraient peu énergivores (étiquettes A et B du diagnostic de performance énergétique – DPE) ». « 4,8 millions de logements (soit près de 17 % du parc) seraient très énergivores (étiquettes F et G du DPE) », on retrouve les passoires thermiques dans cette catégorie. Enfin, la catégorie la plus représentée est celle des logements ayant une étiquette D (34 % du parc) ou E (24 % du parc).

Le document précise également qu’on retrouve davantage de maisons individuelles et de petits logements parmi les classes F et G. Enfin, les logements énergivores sont inégalement répartis sur le territoire français. Leur part est plus faible autour de la Méditerranée ou le long de la façade atlantique sud, les besoins en chauffage y étant moins importants. En revanche, elle est plus élevée dans les territoires de montage et ceux du centre de la France. À titre de comparaison, les logements énergivores représentent 6 % des logements dans les Pyrénées Atlantiques, les Landes et en Gironde, contre 40 % dans la Nièvre et 46 % dans le Cantal.

La classe énergétique du logement est déterminante pour visiter et pour acheter

À partir du 1er juillet 2021, le DPE deviendra opposable, c’est-à-dire qu’il engagera la responsabilité du bailleur ou du professionnel qui l’a réalisé. Il deviendra également plus clair et plus détaillé, pour permettre aux futurs acheteurs ou locataires de mieux évaluer leur consommation énergétique. Une bonne nouvelle pour les 87 % d’acheteurs qui accordent de l’importance aux performances énergétiques de leur futur logement, comme le révèle l’étude de SeLoger. 23 % sont par ailleurs prêts à reconsidérer leur projet d’achat si le DPE est insatisfaisant et 80 % déclarent vérifier ce critère avant de visiter le bien. Dans le détail, le DPE est déterminant dans le processus de visite pour 75 % des Franciliens, 81 % des habitants de province et 71 % des futurs locataires.

Les aides proposées en faveur de la rénovation énergétique encouragent cependant 82 % des personnes sondées à devenir propriétaires d’un bien avec travaux. Lorsqu’ils ont un projet d’achat, les investisseurs locatifs sont 61 % à se tenir informés des dispositifs proposés contre 49 % des futurs acheteurs d’une résidence principale et 48 % pour les résidences secondaires. 

Alexandre LAMARCHE – Groupe Serenity


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