Volatilité des actifs financiers : faut-il privilégier l’immobilier ?

Les particuliers sont nombreux chaque année à s’interroger sur la pertinence de leurs placements et sur les solutions à privilégier pour réaliser une opération rentable, se constituer un patrimoine, donner de l’argent à ses enfants ou préparer sa retraite. Des questions qui semblent trouver des réponses dans la diversification et l’investissement à long terme. Malgré tout, l’immobilier et les SCPI tirent leur épingle du jeu.

Les Français toujours frileux à l’idée d’investir sur les marchés actions

Dans le domaine financier, la volatilité définit les variations à la hausse et à la baisse du cours d’un actif. Plus la volatilité est élevée, plus les gains peuvent être importants. Mais dans ce cas, le niveau de risque et de perte est lui aussi accru.

Ce sont ces fluctuations qui caractérisent les marchés actions et qui justifient un investissement sur le long terme pour espérer réaliser une opération performante. Ces fluctuations s’expliquent par des phénomènes conjoncturels tels que des tensions géopolitiques, une hausse des prix comme celui du baril de pétrole, une augmentation des taux d’intérêt, une épidémie mondiale.

Et ce sont justement ces incertitudes et ce niveau de risque qui ont éloigné les Français des marchés boursiers ces vingt dernières années. À cela s’ajoute une certaine méconnaissance de l’économie et de ses mécanismes. Un sondage réalisé pour les besoins de la Banque de France en 2019 révèle que 77 % des Français jugent leurs connaissances en matière d’économie, moyennes, voire faibles. 

Le succès pour l’immobilier ne se dément pas

Depuis vingt ans, et en particulier en période de crise économique, l’immobilier semble se démarquer. Ainsi, en mars 2020, les Français qui avaient déjà un projet d’achat ne semblaient pas vouloir y renoncer. Ils étaient 15 % à envisager un achat immobilier dans un délai d’un an contre 17 % un mois auparavant. Et ces données sont d’autant plus stables que les particuliers ont un statut cadre et/ou un profil d’investisseur locatif.

Dans ce contexte, les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ont particulièrement la cote. L’année 2019 s’est achevée avec 8,6 milliards d’euros de souscriptions, ce malgré une rentabilité moyenne de 4,4 %, stable depuis trois ans. En pratique, les SCPI acquièrent des biens immobiliers tels que des bureaux, et une société de gestion agréée par l’AMF (autorité des marchés financiers), en assure la gestion. L’investissement se fait donc sous la forme de parts achetées en contrepartie de loyers perçus.

Privilégier la diversification des placements

Si l’immobilier et notamment la pierre-papier représentent des valeurs refuges pour de nombreux Français, la fiscalité associée ne doit pas être négligée. Un achat immobilier est susceptible de faire grimper l’assiette d’imposition et ainsi soumettre un contribuable à l’impôt sur la fortune immobilier (IFI) si son patrimoine immobilier net est supérieur à 1,3 millions d’euros au 1er janvier. Concernant les SCPI, les tickets d’entrée ne sont pas tous abordables, même si cette solution permet de se constituer un patrimoine avec un budget limité.

Dans une logique de performance de l’épargne et des placements, la diversification est donc de rigueur. Tant d’un point de vue géographique qu’au regard de la nature des actifs. Pour percevoir des revenus complémentaires, préparer sa succession ou sa retraite, il est, en effet, pertinent de privilégier les placements de nature différente.

Alexandre LAMARCHEGroupe Serenity

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