À la mer, à la montagne, à la campagne, dans une grande ville, près de monuments historiques ou de zones de loisirs, investir dans une résidence de tourisme permet de se constituer un patrimoine tout en optimisant sa fiscalité. Mais est-il possible d’acheter un bien dédié au tourisme pour en faire sa résidence principale ? Quelle est la différence avec un meublé de tourisme ? Explications.
Résidence de tourisme : peut-on investir pour habiter ?

À la mer, à la montagne, à la campagne, dans une grande ville, près de monuments historiques ou de zones de loisirs, investir dans une résidence de tourisme permet de se constituer un patrimoine tout en optimisant sa fiscalité. Mais est-il possible d’acheter un bien dédié au tourisme pour en faire sa résidence principale ? Quelle est la différence avec un meublé de tourisme ? Explications.

Investissement dans une résidence de tourisme : un placement avantageux

Dans le cadre du dispositif Censi-Bouvard, il était possible, jusqu’au 31 décembre 2016, d’investir dans une résidence de services neuve dédiée au tourisme, et de bénéficier d’une réduction d’impôt de 11 % du montant de l’investissement. Conditions : s’engager sur une durée de location de 9 ans et respecter le plafond fixé à 300 000 € d’investissement par an.

Outre l’avantage fiscal, ce dispositif permet de se libérer des contraintes liées aux réservations, aux réparations et à la gestion locative puisque c’est l’exploitant qui en a la charge. C’est également lui qui reverse directement un loyer fixe au propriétaire.

Dans la plupart des résidences de services dédiées au tourisme, le petit déjeuner, l’accueil, l’entretien et la blanchisserie sont inclus dans la prestation. Les locataires ont par ailleurs accès à une piscine, une salle de sport voire même des animations. 

Le dispositif Censi-Bouvard a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2021, mais recentré sur les résidences médicalisées ou à destination des étudiants.

La résidence de tourisme est destinée aux courts séjours

Le contrat qui lie les propriétaires avec les exploitants de résidences de tourisme est un bail commercial. Il offre la possibilité à l’investisseur de jouir du logement quelques semaines par an seulement. En contrepartie, celui-ci s’engage à le donner en location le reste du temps. Il est donc interdit d’acquérir un logement dans une résidence de tourisme et d’y résider de manière permanente. Comme le précise le cabinet d’avocats Picovschi, « en cas de non-respect de l’engagement de location, la réduction d’impôt pratiquée fait l’objet d’une reprise au titre de l’année de la rupture de l’engagement ou de la cession du logement ».

Plus précisément, le Code de la Construction et de l’Urbanisme fixe à 90 jours par an, la durée maximale d’un séjour dans un même hébergement hôtelier et touristique. Pour mieux comprendre la règlementation voici la définition que donne le ministère de l’économie de ce type d’hébergement : « une résidence de tourisme est un ensemble de logements « prêt-à-vivre », équipés pour recevoir une clientèle de loisirs ou d’affaires en séjour de courte durée ».

Quelles différences entre la résidence de tourisme et le meublé touristique

Reste toutefois à distinguer la location d’un bien situé dans une résidence de tourisme et la location d’un meublé de tourisme. La résidence de tourisme est composée de logements dont la destination est uniquement touristique, elle est donc encadrée par le code de la Construction et de l’Urbanisme.

Le meublé de tourisme est quant à lui avant tout un logement qui peut être situé dans un immeuble où se croisent des résidents permanents. Si le propriétaire souhaite en faire sa résidence principale, alors il doit faire modifier son classement par la mairie de la commune où se situe le bien. En pratique, une résidence principale peut donc devenir un meublé de tourisme et inversement.

Alexandre LAMARCHE – Groupe Serenity

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