Négociation et crédit immobilier : mieux vaut privilégier le TAEG, plutôt que le taux nominal

Actuellement, les taux d’intérêt moyens, pour un crédit immobilier sur 20 ans, se situent entre 0,68 % et 1,02 % selon le profil de l’emprunteur. Ce chiffre appelé taux nominal dans le jargon financier, sert souvent de référence aux ménages pour négocier leur prêt à l’habitat, et aux banques comme argument commercial. Pourtant, mieux que le taux nominal, le taux annuel effectif global (TAEG) permet de connaître le coût total d’un crédit.

Le taux nominal ne reflète que les intérêts d’un crédit immobilier

Les taux nominaux des crédits immobiliers sont fixés par les établissements financiers. Pour la plupart des emprunteurs, ils permettent de comparer les banques afin d’obtenir le financement le plus attractif et donc de faire jouer la concurrence. Ce sont également les taux nominaux auxquels il est fait référence dans les notes de conjoncture ainsi que les articles faisant état de taux à la baisse ou à la hausse. Associé à une offre de crédit immobilier, le taux nominal permet de connaitre les intérêts qui devront être payés en fonction du capital emprunté. On parle de taux nominal fixe ou variable.

S’il donne une première idée du coût du financement d’un projet immobilier, le taux nominal est pourtant insuffisant. D’autres frais sont en effet à prévoir, comme ceux liés à l’assurance emprunteur.

Pour connaître le coût global d’un crédit, il faut connaître le TAEG

Dès lors, c’est donc le Taux Annuel Effectif Global (TAEG) qui doit plutôt être privilégié. Le code de la consommation, dans son article L. 314-1 en donne une définition : « sont ajoutés aux intérêts les frais, les taxes, les commissions ou rémunérations de toute nature, directs ou indirects, supportés par l’emprunteur et connus du prêteur à la date d’émission de l’offre de crédit ou de l’avenant au contrat de crédit, ou dont le montant peut être déterminé à ces mêmes dates, et qui constituent une condition pour obtenir le crédit ou pour l’obtenir aux conditions annoncées ». Autrement dit, le TAEG (ancien « TEG », pour taux effectif global), tient compte du taux nominal, mais également de l’assurance de prêt, des frais de dossier, des frais de courtage, etc.

Le TAEG sert également de référence à la Banque de France pour fixer trimestriellement les taux d’usure que les banques ne doivent pas dépasser. Selon les dernières recommandations du HCSF (Haut conseil de stabilité financière), les ménages ne peuvent pas emprunter au-delà d’un taux d’effort de 35 %. Pour qu’un prêt immobilier respecte le seuil de l’usure, il faudra donc veiller à ce que le TAEG soit inférieur à 1,35 fois le taux d’usure fixé pour le trimestre, en fonction de la nature et de la durée du crédit.

En toute logique, le TAEG est plus élevé que le taux nominal, mais il est également plus significatif lorsqu’il s’agit de connaître le coût total d’un crédit immobilier. 

Alexandre LAMARACHE – Groupe Serenity

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