La crise a fait émerger trois tendances de l’immobilier tertiaire

Si la crise sanitaire a pu impacter certains secteurs, force est de constater que l’immobilier a su tirer son épingle du jeu en 2020. L’immobilier résidentiel tout d’abord, avec plus d’un million de transactions réalisées. Mais également le marché immobilier professionnel. Le Groupe SeLoger a identifié trois tendances clés nées en 2020, qui semblent s’accélérer en 2021 : exode urbain de Paris en direction de la province, recherche de bureaux en baisse et intérêt croissant pour les espaces de production et de stockage.

Exode parisien et recherche de bureaux en baisse

Depuis le premier confinement du mois de mars 2020, l’intérêt des Français pour les villes moyennes, au détriment des grandes agglomérations, ne cesse de se confirmer. À commencer par l’exode parisien et plus généralement francilien. Or, le déplacement de la demande en matière d’immobilier résidentiel tend à déplacer également les bassins d’emplois et autres centres économiques. Et à faire grimper les prix en régions. Autrement dit, depuis la crise, les Parisiens et franciliens cherchent à se loger, mais aussi à travailler ailleurs.

En conséquence de quoi, l’offre de bureaux à Paris est en forte hausse : +30 % sur la période janvier-février 2021, par rapport à la même période en 2020. Signe que l’exode touche plus globalement l’ensemble des grandes métropoles, tant sur le plan résidentiel que professionnel : les régions Aquitaine et Rhône-Alpes enregistrent, elles aussi, une augmentation de l’offre de bureaux disponibles, de respectivement +31 % et +30 %. Pour l’heure, les prix restent stables, même si une baisse pourrait survenir dans les prochains mois.

En général, la baisse du volume de recherches de bureaux semble impacter tout l’hexagone (-10 % en moyenne par rapport à 2020). Certaines régions se démarquent toutefois comme la Normandie (+83 %) et le Grand Ouest (+42 %). Enfin, les incertitudes économiques font sans surprise augmenter la part de locations dans le volume des recherches. « Dans certaines régions dynamiques, 75 % des recherches se font à la location » précise SeLoger. Aujourd’hui, dans le doute, on n’achète plus son local professionnel.

L’essor du e-commerce fait grimper la demande d’entrepôts de stockage

Une autre tendance émergente est née en 2020, c’est celle de l’intérêt grandissant pour les espaces de stockage et de production. Si les commerces les plus recherchés étaient jusqu’alors ceux de l’habillement, ainsi que les bars et les restaurants, l’alimentation de proximité semble avoir aujourd’hui toute l’attention des investisseurs et des entrepreneurs.

Dans un article publié en février dernier, le magazine Capital indiquait que « la part des ventes en ligne (e-commerce) dans le commerce de détail est passée de 9,8 % à 13,4 % en France, l’an dernier ». C’est sans conteste le secteur grand-gagnant du Covid en France. Dans ce contexte, SeLoger révèle avoir enregistré une hausse de l’ordre de 22 % (hors Île-de-France) des recherches de locaux d’activité. Les entrepôts logistiques sont eux aussi de plus en plus demandés.

Alexandre Lamarche – Groupe Serenity

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