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Immobilier de bureaux : le coworking en plein essor

À bien des niveaux, la crise sanitaire a rebattu les cartes du marché de l’immobilier. C’est le cas notamment de l’immobilier de bureaux. Avec la généralisation du télétravail et la recherche de plus de flexibilité, les entreprises n’hésitent pas à recourir au coworking. À Paris comme ailleurs en France, le secteur retrouve des couleurs.

Du coworking plutôt qu’un bureau permanent : des économies à la clé

Le coworking, location de bureaux à la demande, un inconditionnel du marché de l’immobilier de bureaux ? À en croire les chiffres publiés par les différents acteurs, c’est plus que jamais le cas. 

Comme le rapportait début juillet le magazine Management, « 42 % des Français déclarent que s’ils devaient changer d’emploi, ils n’accepteraient un nouveau poste qu’à condition de pouvoir bénéficier du télétravail ». Selon une étude menée par Epoka/Harris Interactive, 20 % des salariés appréhendent par ailleurs le retour au bureau. Et la grande majorité d’entre eux s’accorde sur un rythme partagé :  un à trois jours par semaine en télétravail et le reste sur site.

Dans ce contexte, nombreuses sont les entreprises qui cherchent actuellement à optimiser leurs locaux pour réaliser des économies. C’est particulièrement le cas à Paris et en Île-de-France. Selon Pierre-Yves Guice, directeur général de l’établissement public d’aménagement de la Défense, interrogé par BFM Immo, il faut compter 540 € en moyenne (hors taxes et charges), pour louer un bureau permanent à la défense. L’engagement est en outre de trois, six ou neuf ans, ce qui offre peu de flexibilité. Pour cette raison, de nombreuses entreprises font aujourd’hui le choix du coworking. Selon Yannis de Francesco, directeur projets chez JLL, les bureaux partagés se louent en moyenne entre 500 et 600 € par mois selon le nombre de postes, et se résilient facilement.

Les entreprises, premiers clients des espaces de coworking

Selon une autre étude réalisée par Workthere Paris, cette fois, le taux d’occupation moyen des bureaux en coworking à Paris est actuellement de 71 %. Un chiffre certes bien en dessus de celui de la période post-crise sanitaire (90 à 95 %), mais force est de constater que la demande, qui avait chuté depuis le premier confinement, se multiplie depuis deux mois. Selon Fabrice Le Roux, directeur de Workthere France, le coworking représente un bon moyen, pour certaines entreprises à l’image des startups, de tester un espace de travail avant d’éventuellement louer ou acheter des bureaux permanents. 

La plateforme annonce par ailleurs que 22 nouveaux sites de coworking devraient voir le jour dans la Capitale d’ici à la fin décembre 2021. Et pour 2022, 6 opérations sont déjà annoncées. À Londres, ces espaces représentent 6 % du marché de l’immobilier de bureaux, à Paris, ils pourraient atteindre 2,5 % contre 2 à 2,3 % aujourd’hui. 

Autre preuve, s’il en faut, de l’essor du coworking en France, l’espace de travail de quelque 600 postes récemment ouvert dans l’hôtel de la Marine, place de la Concorde, à Paris, ou encore, le « chèque bureau » proposé par la Fondation Travailler autrement. Si les grandes métropoles telles que Lille, Lyon, Bordeaux ou Toulouse ont elles aussi leurs espaces de travail, les sites n’hésitent plus à s’implanter en banlieue pour répondre au mieux à la demande des travailleurs (Fontainebleau, Alfortville, Maisons-Laffite, Versailles ou encore Beauvais pour la région parisienne). À tel point que ce sont désormais les entreprises qui figurent parmi les premiers clients des espaces de coworking, quand ceux-ci s’adressaient jusqu’alors en priorité aux indépendants.

Alexandre Lamarche – Groupe Serenity

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