Assurance vie : un meilleur rendement grâce à l’immobilier ?

Placement préféré des Français en 2016, l’assurance-vie est aujourd’hui troisième du classement derrière l’immobilier et le livret A. En cause notamment, la performance des fonds euros à capital garanti, qui ne cesse de se détériorer au fil des ans. Heureusement, il existe des alternatives pour booster son rendement, en intégrant de l’immobilier à son contrat notamment.

Pourquoi les taux des fonds euros baissent-ils ?

Les garanties des contrats d’assurance-vie reposent en grande partie sur les rendements des obligations d’Etat qui constituent près de 80 % de leur portefeuille. Or, au second trimestre 2021, le taux de l’OAT à 10 ans de la France était par exemple aux environs de -0,25 %. On comprend alors dans ce cas, pourquoi les assureurs peuvent difficilement proposer une rémunération intéressante à leurs clients.

Pour l’année 2020, Good Value for Money a estimé que la rémunération moyenne nette de l’assurance-vie se situait à 1,08 %, contre 1,33 % en 2019 et 1,67 % en 2018. Elle est estimée à 1 % pour 2021. Un rendement sur lequel sont en outre ponctionnés des prélèvements sociaux de 17,2 %. Interrogé par la magazine Capital, le fondateur de ce prescripteur indépendant, Cyrille Chartier-Kastler, constatait par ailleurs que « le rendement moyen est passé de 1,09 % en 2019 à 0,93 % en 2020 » pour les 10 contrats standards dont la collecte est la plus élevée.

Fonds euros immobiliers : un meilleur rendement, mais plus de risques

Les fonds euros sont appréciés pour la sécurité qu’ils offrent au capital placé. Or, faute d’un rendement suffisant, de nombreux ménages n’hésitent pas à s’en détourner. Pourtant, il existe des fonds euros immobiliers qui proposent une rémunération d’une performance certes relative, mais supérieure à la moyenne des fonds euros classiques, de l’ordre de 1,60 % en 2020.

Ces fonds consacrent jusqu’à 80 % de leur portefeuille à l’immobilier, qu’il s’agisse de SCPI, d’OPCI, de SCI ou de bureaux. Attention toutefois, ces contrats avec un fond immobilier sont plutôt rares et de ce fait très prisés. En outre, en plus d’être plafonnés, seule une partie des versements peut être dédiée à la pierre, ce qui signifie que l’autre partie est dirigée vers des unités de compte (UC), un instrument financier très volatile. Une prise de risque de plus ou moins-value brutale, qui permet en contrepartie de bénéficier d’un bonus en fonction du nombre d’UC détenues et de la part qu’elles représentent dans le contrat.

Autrement dit, pour espérer obtenir un rendement intéressant via l’assurance-vie, il faut accepter une certaine prise de risque.

Alternative aux fonds euros : miser sur les SCPI

En 2020, ce malgré la crise sanitaire, les SCPI (sociétés civiles de placement immobilier) ont rapporté 4,18 % net, hors fiscalité. Ces sociétés achètent puis gèrent un parc immobilier constitué de biens résidentiels ou professionnels. Quant à eux, les investisseurs achètent des parts de ces sociétés. Si les frais d’entrée peuvent être élevés, de l’ordre de 5 à 9 % des versements, les SCPI représentent une bonne alternative aux fonds euros. Attention toutefois à réaliser un investissement à moyen terme (8 ans étant le minimum) pour compenser les frais d’entrée.

Via l’assurance-vie, la souscription aux SCPI permet de bénéficier d’une fiscalité plus souple et de plus de liquidités. L’assureur a en effet obligation de gérer la revente des parts, ce qui peut prendre plusieurs mois lorsque c’est l’investisseur qui s’en charge en direct.

Alexandre LamarcheGroupe Serenity

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